À ROCHEFORT du 4 Avril au 19 Aout 2023 Vous pourrez voir une cinquante de représentations d’éléphants dont les plus belles illustrations de l’abécédaire ÉLÉPHANTS de A à Z.
Dans le cadre magnifique de la corderie royale de Rochefort (Charente Maritime) vous découvrirez des croquis des recherches des dessins des croquis des peintures ainsi que des images numériques réalisées avant pendant et après la réalisation de mon album publié au Seuil en octobre 2020 au tout début du deuxième confinement. Cet album fait le tour de tout ce que le mot éléphant peut contenir d’histoires de savoirs et de sens.
Le 22 avril à 10h30 et 14h30 j’animerai des ateliers ouvert à toutes et tous, nous utiliserons la technique du monotype pour réaliser des portraits d’éléphants.
Les 25 et 26 mai j’y rencontrerai des classes
Le 27 mai après midi lors d’une rencontre tout public où j’expliquerai en mode « merveilles du monde » comment j’ai vu de vrais éléphants libres. S’en suivra une séance de dédicaces .
Pour visiter tranquillement l’exposition les autres jours :
» Regardez bien un éléphant : le bout de sa trompe est toujours en mouvement à la recherche d’informations olfactives. L’éléphant lève sa trompe comme nous scrutons l’horizon. «
Extrait de mon Projet d’abécédaire sur les loups qui comme un crapeau attend un baiser qui le transformera en beau et fort ouvrage. Ici B comme BERGER :
C’est un beau métier berger, un très vieux métier que les humains ont inventé il y a en gros 8500 ans, au début de l’air de la pierre polie, le néolithique. Étaient-ils fatigués de courir derrière le gibier ? Étaient-ils devenu tellement bons chasseurs qu’ils avaient consommé tous les grands troupeaux de viande sur pieds (rennes, chevaux, bisons…) où alors le climat en se réchauffant rendait-il possible un autre mode de vie. C’est sûrement une combinaison de ces trois raisons qui fit que certains groupes humains, à plusieurs endroits de la planète plus ou moins à la même époque, commencèrent à domestiquer des espèces, qui depuis le temps sont devenus des chèvres des moutons des vaches principalement, mais aussi des chameaux des lamas des dromadaires et des chevaux. À ce moment de l’histoire les humains vivaient déjà avec des chiens depuis au moins 20 000 ans. L’intelligence étant une qualité de feignant, les humains s’évertuèrent à rendre leurs troupeaux plus faciles à garder, en sélectionnant les animaux les plus dociles, les plus gras, les plus soyeux, les plus robustes, pour satisfaire leurs besoins humains.
Une fois que les animaux ne peuvent plus se nourrir seuls, se protéger seuls, brefs qu’ils ont perdus leur autonomie, leur état sauvage, un contrat étrange lie les humains et leurs cheptels : Je t’assure la sécurité, le gite et le couvert, en échange de ta vie et de ta liberté et de celles de tes enfants. Signe là, bétail… Ah tu ne sais pas écrire, bon, pose ta patte, bien… Oh tu ne sais pas lire, c’est ballot ! Alors écoute : Nous avons le droit moi et mes enfants, de te manger toi et tes enfants, de te faire travailler toi et tes enfants, de t’échanger toi et tes enfants quand nous le voulons et où nous le voulons autant que nous voudrons.
Bon, bien sur, tout ça n’empêche pas les sentiments. Et puis faut pas croire, c’est un sacré boulot que de remplir tout ces ventres. C’est bien du souci que de diriger toutes ces vies.
« Bêêêê… on a rien demandé, nous ! »
Qu’ils soient kirghizes où celtes, les bergers ont toujours développé des solutions pour que leurs troupeaux profitent de l’herbe offerte par la nature malgré la présence de prédateurs. Pour cela ils considéraient leur territoire comme un organisme vivant constitué de terre, roches, points d’eau, arbres, végétations, insectes, oiseaux, rongeurs, herbivores, carnivores. Les bergers ont dût apprendre à inscrire leur activité dans le cycle de leur milieu de vie. Leurs déplacements de pâturage en pâturage afin d’éviter la désertification des prairies en est la preuve la plus évidente. Trouver la bonne taille du troupeau pour qu’il soit humainement possible de le surveiller. Dresser des chiens, en faire des auxiliaires efficaces pour éviter de s’épuiser à courir toute la journée derrière les moutons. Trouver des endroits le plus sûrs pour y passer la nuit à l’abri des prédateurs. Car toutes ses proies sans défenses attirent le loup. La logique du profit maximum tend à éliminer la concurrence. Dans cette perspective à courte vue, les bergers peuvent choisir de supprimer les loups.
Mais on peut voir les choses autrement. Le berger engraisse ses moutons en prélevant une partie de l’organisme vivant qu’est le territoire qu’il s’approprie. Il bénéficie de la dynamique crée par tous les vivants (végétaux et animaux) qui permettent l’existence des pâturages. Et si les prédateurs venaient prélever le prix de toute l’herbe broutée au profit du seul berger ?
Un proverbe roumain dit que dans chaque troupeau il y a une brebis pour l’ours et deux pour les loups.
DU 20 AU 26 NOVEMBRE AU SALON DE CLAIRAC Vous pourrez voir cette exposition autour de l’album ÉLÉPHANTS de A à Z. Je vous y invite à pister l’éléphant pour le découvrir dans toutes ses dimensions.
Que trouve-t-on dans le mot ÉLÉPHANT ? Que savons-nous de lui ? Comment vit-il ? À quoi sert-il ? Que nous apprend-t-il sur nous, les humains ? C’est à ces questions que l’auteur illustrateur a répondu en concevant ÉLÉPHANTS de A à Z.
Vous y verrez des peintures et des dessins originaux sur bois sur papier ou confectionné à l’ordinateur, des croquis fait sur place, des recherches préparatoires, des portraits d’éléphants célèbres, un philosophe, un cyclope, Alexandre le grand, un piano, le parc du W au Niger, en tout une cinquantaine d’œuvres, en bref ce que j’ai représenté pour partager ma fascination pour ces géants si fragiles.
L’ELEPHANTEXPO c’est 25 cadres 50×50 cm, 8 cadres 40×40 cm, 5 cadres 20×30 cm, 1 cadre de 50×70 cm présentant les plus belles illustrations de l’album ÉLÉPHANTS de A à Z, plus des peintures à l’huile sur bois et carton bois de formats divers 50×70 cm (minimum) plus des recherches, des essais et des carnets de voyages ( de quoi remplir 3 vitrines). L’ELEPHANTEXPO est disponible à la location, modulable en fonction de vos espaces. Contacter moi pour plus d’informations.
SOLO est un album inspiré par une histoire vraie. Il est publié aux éditions Tierry Magnier. Camille Gauthier l’éditrice, trouve qu’il y a une forme de fulgurance et d’énergie communicative qui se dégagent de ce livre beau, franc, touchant.
Je suis tombé sur cette histoire en faisant des recherches sur les loups, et j’ai tout de suite eu envie de la partager. Je la raconte du point de vue de Solo une jeune femelle Lycaon, avec pour boussole une phrase de Jean Christophe Bailly lu dans « le parti pris des animaux ». Seule rescapée de sa meute, elle invente un nouveau mode de vie. Je l’ai illustré à la peinture à l’huile sur du papier glacé, en limitant ma palette. En voici quelques pages, en avant première :