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Exposition Adi de Boutanga

LES ORIGINAUX DE L’ALBUM ÉCRIT PAR ALAIN-SERGE DZOTAP PIAFFENT D’IMPATIENCE, ILS SONT PRÊTS À COLORER LES MURS DE VOTRE MÉDIATHÈQUE.

Double page 14-15 encadrée 50×35 cm.

L’exposition est constitué de seize originaux des illustrations de l’album ADI DE BOUTANGA (Albin Michel Jeunesse). Techniquement ce sont des peintures à l’huile sur papier, dans des cadres chêne clair : huit originaux format 25X35 cm et huit format 50×35 cm. Contactez moi pour plus d’informations.

Page 8 encadré 25x35cm

POUR EN SAVOIR PLUS SUR L’ALBUM VOICI L’AVIS DE RICOCHET :

« Dans cet album lumineux et splendide, où les contreplats évoquent déjà les chatoiements des tissus africains, on retrouve avec plaisir l’art de Marc Daniau. Dans un grand flamboiement orangé, l’artiste explore la petite société d’un village du Cameroun, où l’entraîne l’auteur Alain Serge Dzotap. Au milieu des zébus songeurs et des ânes égarés, les poules caquettent et les enfants courent et batifolent. C’est l’Afrique des villages, celle des livres d’images, où des bienfaiteurs financent l’éducation y compris des petites filles. Mais la réalité n’est pas toujours gaie même ensoleillée : l’héroïne Adi a treize ans et elle est bientôt pressentie pour un mariage précoce. Marc Daniau la représente petite chèvre au milieu des fauves. Heureusement, son père n’est pas prêt à vendre sa fille contre des vaches, même s’il lui faut défier son frère aîné. Le voyage à moto est l’occasion de découvrir les routes de poussière rouge, les bus surchargés et les camions pressés, les femmes droites et dignes sous leur charge. Le lecteur s’enivre dans le bleu, le vert et l’orange, mais Marc Daniau est un guide sûr qui saisit les instants comme avec un appareil photo. Le texte d’Alain Serge Dzotap témoigne de la vie d’Adi, et rappelle que partout, l’éducation et la liberté d’aimer restent des droits qu’il faut défendre. »

Véronique Cavallasca

Double page 19-20 encadré 50×35 cm
La presque couverture encadré 50×35 cm

Lecture d’un extrait de l’album par Alain Serge Dzotap.

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AMAROK

Extrait de mon Projet d’abécédaire sur les loups qui comme un crapeau attend un baiser qui le transformera en beau et fort ouvrage. Ici A comme AMAROK :

AMAROK

Mot inuit désignant à la fois le loup, le vrai animal et l’esprit Loup dans les récits que se racontent les inuits, depuis qu’ils ont trouvés leur place dans l’équilibre du monde.

Les Inuits peuplent le grand nord américain du Groenland à l’Alaska. Amarok ressemble à un loup blanc immense et solitaire. Il se régale de chasseurs assez sots pour chasser la nuit.

Et si l’on en croit l’histoire qui suit, il y a fort à parier qu’il était déjà là au commencement du monde :

Rien, au début, il n’y avait rien, rien de que du blanc. Enfin pas tout à fait, seuls perdus au milieu de tout ce blanc, se tenait la Femme et l’Homme. Autour, le néant. Pas un oiseau au ciel, pas un poisson à l’eau, aucune trace ne trouait la neige.

La femme fit un trou dans le blanc, elle en sortit une truite, une chouette, un lapin, un phoque et tous les autres animaux. Le dernier qu’elle saisit fût le caribou. Il plut tant à la Femme qu’elle le serra sur son cœur et lui dit va, profite, multiplie-toi. Tes enfants nourriront les miens. Puis elle remercia Kaïla l’esprit Ciel, car il n’y a pas plus beau cadeau que le caribou. Les enfants de la Femme firent de bonnes chasses. Ils se nourrirent bien, se vêtirent chaudement dormirent dans des tentes robustes et confortables. Mais bientôt il ne resta que de pauvres caribous chétifs, vieux, souffreteux, à la chair rare et infectée, aux peaux râpées et puantes. Les fils de la femme répugnèrent à les chasser. Les manger, c’était trop mauvais.

Ils se mirent en colère. La Femme chanta, fit des incantations. Elle dit : Kaïla esprit Ciel, ton travail n’est pas bon, les caribous nous rendre malade.

Femme tu verras que mon travail et bon, répondit l’esprit Ciel, et il visita Amarok l’esprit Loup. Il dit « Loup, tes enfants doivent manger les caribous souffreteux pour qu’à nouveau les troupeaux soient beaux et gras ».

Depuis pour les fils de la Femme, loups et caribous ne font qu’un. Le caribou nourrit le loup et le loup soigne les troupeaux.

« Tout ce que nous désirons, peut être obtenu par l’union avec le loup. » chantait le peuple inuit, chaque pleine lune de décembre, lors de la cérémonie conduite par le ou la shaman portant le masque de loup.