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Marc Daniau
DESSINATEUR TOUT–TERRAIN
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RELIQUES

Au mois de juin 2025 j’expose des peintures à l’espace Korcë à Saintes.

L’affiche !

RELIQUES

On ne peint jamais sur de la toile blanche. On hérite depuis la nuit des temps, on trace car il y a eu des « avants » et pour qu’il y ait mémoire de ce qui fût vécu. On garde, on retient, on embaume, on conserve, on fige du fugace comme on épingle des papillons, comme on empaille des fauves.

Étranges trophées, qui nous racontent et qui nous inscrivent dans le cours du temps, en témoignant de la présence de ce qui n’est plus, ils nous permettent d’avancer dans l’inconnu sans cesse renouvelé.

Étrange valse-tango du fugitif et de l’intemporel, du passé et du présent, du mort et du vivant que dansent et re-dansent nos regards et nos images dans les musées et l’infinie salle de bal de la toile numérique.

Enfant, je cherchais dans l’insondable regard des vaches des réponses à tous ces trucs que les adultes semblaient implicitement accepter. Comme si intuitivement je savais que là, au plus profond de l’ombre de ces pupilles au regard accueillant se trouvait l’explication des grands mystères flottant autour de moi. Et puis des peintures de Lascaux, aux histoires de cow-boys, de l’apprentissage du dessin à l’illustration et l’écriture de livres, j’ai cheminé trouvant comme réponses à mes questions d’autres interrogations où la présence animale et mon rapport au « vivant » devenaient primordiaux. En route, j’ai accepté ma nature de peintre.

Affiche non retetnue..

Aujourd’hui à la question « Que représenter que seule la Peinture puisse dire » j’ose répondre, j’ose peindre ces reliques, mes dettes au Vivant, des os, des étoffes et quelques fleurs. J’aime la matière de l’os, pour son pouvoir d’évocation de la vie en creux et de la temporalité qu’il convoque. Chien chat cochon chèvre mouton vache et cheval ne sont pas là par hasard, domestiqués, néoténisés, utilisés, exploités, consommés, dépendants, muets compagnons mammifères, nous les avons modifiés à notre convenance, troupeau, cheptel captif, capital.

Il y a dans mon atelier, au bord gauche de la fenêtre, une lumière magnifique. J’y met en scène soies velours fleurs ou crânes, pour produire des natures mortes à l’ambiguïté assumée. Les moirures des tissus s’y conjuguent au poli de l’os, à la flétrissure du végétal. Petit théâtre où voluptés et répulsions rejouent, renouent non sans ironie les liens de la mort et de la vie.

Étude

LISTE DES ŒUVRES EXPOSÉES

GRANDS FORMATS :

PETITS FORMATS :



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